mercredi 18 juin 2008

18 juin : nouvelle action-surprise de RESF 53

Le 20 mai dernier, des militants de RESF 53, excédés par le blocage, à la préfecture, des dossiers de familles de sans-papiers, dont ils demandent la régularisation, envahissaient le hall de la préfecture et obtenaient une entrevue avec la préfète pour le soir-même. Au cours de l'entrevue, ils faisaient savoir à la représentante de Sarkozy qu'ils n'hésiteraient pas à recourir à de nouvelles actions-surprises, si rien ne bougeait dans les quinze jours.
Rien n'ayant bougé deux semaines plus tard, l'AG de RESF décidait d'une action à l'occasion du 18 juin. Avec deux bonnes raisons :
  • l'appel de de Gaulle était un appel à la résistance et un appel à combattre pour la liberté, des valeurs qui sont au coeur de l'action de RESF ;
  • ce 18 juin, la "directive de la honte" (rétention possible jusqu'à 18 mois pour les étrangers en situation irrégulière, interdiction de 5 ans de territoire européen) passe devant le Parlement européen. Ce matin, donc, une quinzaine de militants passaient de nouveau à l'action.
Le film des événements...
Il y a de nombreux drapeaux d'anciens combattants, comme il se doit pour une telle cérémonie...

... mais aussi un comité d'accueil pas très ... accueillant...


Qu'importe ! Les militants ne se laissent pas intimider et installent leur banderole près de l'entrée du square ...


... et deux rangées de militants forment une haie d'honneur ("d'horreur", dira l'un d'entre eux) pour accueillir la préfète.


A son arrivée, la représentante de l'Etat essaie de contourner l'obstacle en quittant l'allée pour passer dans le dos des manifestants, mais un vigoureux "A droite, droite !" fait pivoter les militants de 180°, obligeant la préfète à passer devant les silouhettes masquées et leurs affichettes. Après la cérémonie, elle s'esquive à nouveau rapidement (la flèche) sans un regard pour les militants, maintenant sans masque, qui étaient pourtant venus pour défendre des valeurs, dont elle-même s'était réclamée dans la déclaration qu'elle avait lue devant le monument aux morts.

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