vendredi 20 mars 2009

Le SNETAP FSU défend l'enseignement agricole public

Nous publions ci-dessous, avec son autorisation, un texte du SNETAP FSU, qui mène depuis plusieurs mois une lutte opiniâtre pour la défense de l'enseignement agricole public.
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Deuxième souffle pour un mouvement dans les lycées agricoles

Les DGH (dotation globale horaire) sont connues
depuis longtemps et malgré quelques arbitrages régionaux et ministériels (qui ont souvent fait empirer les choses, accord du Ministre pour l'ouverture d'une filière élevage du cheval à Sablé dans l'enseignement privé alors qu'elle existe déjà au Lycée de Laval) les deux lycées agricoles mayennais sont toujours dans une situation plus que délicate : fermeture de la classe de 4e de Château Gontier, regroupements de classes et baisse des capacités de recrutement à Laval...A tout cela viennent s'ajouter les conséquences, à moyen terme, de la mise en place du bac pro 3 ans.

Le bilan est lourd : fermeture de la seule classe de 4e de tout le département (mais aussi de la région !), le service public sera obligé de refuser des élèves, les conditions d'apprentissage et d'enseignement vont encore se dégrader, suppression de plus de 4 postes...
Face à ces décisions les personnels ont fortement réagi depuis le début de l'année (grèves, manifestation, informations parents, interpellation des élus nationaux-régionaux, de la profession..), les élèves ne furent pas en reste (2 blocus du lycée) témoignant de leur conscience de citoyens face à la gravité de la situation.

Alors où en est on aujourd'hui ? Le Sénat avait proposé un amendement au budget de l'enseignement agricole mais sous la pression du gouvernement, non seulement le Parlement a reculé mais la majeure partie de la somme finalement débloquée ira à l'enseignement privé. Malgré cela et grâce aux interventions des personnels, le Conseil Régional refuse pour l'instant de signer la convention avec la DRAF (Direction Régionale de l'Agriculture et de la Forêt) bloquant pour un temps les relations région-ministère. Enfin, la modalité d'action qui avait été retenue nationalement par l'intersyndicale (opération rétention de note) arrive à un moment charnière (période des orientations et des constitutions de dossier pour l'enseignement supérieur) et vient d'être suspendue. L'ensemble des notes du premier trimestre seront envoyées à N.SARKOZY d'ici quelques jours pour lui faire prendre conscience de la situation (situation qu'il a lui même créée).

Et la suite ? Les personnels ne sont pas résignés et les formes d'action (même si elles sont toujours en réflexion) sont nombreuses : pétition contre la suppression du BEP, pétition contre les modifications de l'évaluation en BTS faisant une part encore plus belle au CCF et favorisant les diplômes maisons, rencontre des élus régionaux-nationaux, relance de l'intersyndicale enseignement professionnel en Mayenne...

Le SNETAP-FSU appelle également à participer massivement à la journée d'action du 19 mars avec les salariés du Public et du Privé contre les réformes gouvernementales, pour l'augmentation du pouvoir d'achat et contre les suppressions de postes.

YoannVIGNER
Secrétaire Départemental
SNETAP-FSU

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